Transfert : compte-rendu d'expérience....
... Il existe bien sûr des tas de tutos sur les diverses méthodes de transfert d'images mais il m'a été demandé comment j'ai procédé. Je vais donc décrire le plus exactement possible comment je fais.
Il y a deux types de méthodes que j'appelle "à froid" et "à chaud" (on pourrait dire aussi "à cru" et "à cuit" !) c'est cette dernière que j'ai utilisée pour les peintures du Tassili.
Matériel :
- Je n'ai expérimenté qu'avec deux marques de pâte, Kato et Fimo. J'ai travaillé avec du blanc pour l'inspiration africaine mais j'ai aussi parfois choisi du blanc nacré pour d'autres travaux.
- Du papier transfert pour T-shirt et textiles clairs acheté chez Cultura.
- Un tirage à jet d'encre. Attention ! si au final on veut conserver le sens de l'image, il faut la faire pivoter avant l'impression.
Réalisation :
Je découpe l'image avec un petit surplus et prépare une fine plaque de pâte, pas plus que l'épaisseur de deux cartes à jouer. Je procède ainsi pour deux raisons : d'une part c'est plus facile à recouper ensuite avec des ciseaux et d'autre part, en maintenant la pâte encore chaude sur une surface incurvée, on peut donner un léger bombé comme sur ce médaillon.
Je taille la pâte avec encore un léger surplus et je la place directement sur la plaque de cuisson (ici une plaque de verre) recouverte de papier cuisson. Je pose dessus l'image face contre pâte et je maroufle bien avec un plioir mais une cuillère peut aussi faire l'affaire. Cette étape est essentielle pour que l'image adhère bien à la pâte et que le transfert soit réussi.
J'installe ainsi plusieurs transferts, je mets dessus une deuxième plaque de verre pour bien garder la pâte à plat. J'enfourne pour 15 à 20 minutes à la température indiquée par le fabriquant.
A la sortie du four, en commençant par un coin, je soulève doucement le papier et normalement l'image apparaît sur la pâte. Avec ce type de transfert ce ne sont pas les pigments qui se déposent sur la pâte mais une fine pellicule coloée qui se détache du papier pour venir adhérer à la pâte.
Là, c'est quand c'est réussi. Cependant, il y a parfois des ratés comme le montre, à droite, l'image suivante.
Si les bords de la pellicule n'adhèrent pas bien, je passe dessous un peu de polymère liquide, je fais adhérer doucement avec le doigt et je repasse 5 minutes au four sous une plaque de verre. S'il y a quelques manques sur l'image elle même, on peut essayer de masquer avec des pigments et de l'alcool mais il faut avoir la main légère !
Pour la fabrication du bijou, il vaut mieux éviter de faire plus de deux cuissons car à chaque fois, l'image a tendance à s'altérer un peu.
Deux mots sur les méthodes "à froid" que j'utilise aussi. Comme le transfert se fait sur pâte crue, on peut plus facilement donner une forme bombée ou courbée. On peut aussi rattraper de petits manques ou ajouter, ou renforcer une couleur à l'aide de pastels secs
Il faut au départ une impression toner.
Avec la pâte Fimo , on pose l'image face contre pâte, on maroufle bien et on laisse en paix pendant une heure ou deux le temps que les pigments se déposent tranquillement sur la pâte. Cela marche particulièrement bien avec le noir et blanc comme pour cette broche en pâte nacrée qui a été ensuite légèrement colorisée.
Avec la pâte Kato, on pose l'image face contre pâte, on maroufle puis on humidifie légèrement le papier et en frottant doucement avec le doigt, on pèle le papier pour ne garder que les piments déposés sur la pâte. La broche Miro a été faite avec cette technique.
Attention ! ne pas faire cela avec de la pâte Fimo car alors tout se mélangerait et l'image serait gâchée.
Si vous avez des questions n'hésitez pas à les poser, j'y répondrai avec plaisir.
Si vous avez une experience avec d'autres marques de pâtes merci de bien vouloir m'en faire part.